Faible engagement politique des femmes leaders au Burkina Faso
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Abstract
La participation des femmes à la vie politique fait partie des grands discours publics tenus aussi bien par les acteurs politiques nationaux qu’internationaux. Depuis la Conférence mondiale sur les femmes de Beijing en 19951, il est reconnu que les femmes ne doivent plus être au second plan de la politique de la Nation, mais doivent assumer des responsabilités politiques en tant que leaders et élues. Ces propos ont aussi été traduits en projets, programmes et politiques publiques dans de nombreux pays, y compris le Burkina Faso. En plus, la promotion des femmes en politique fait partie intégrante des processus de démocratisation. Cette étude vise à produire des connaissances à la fois détaillées et stratégiques des contextes, structures et circonstances qui conditionnent la participation publique des femmes ainsi que leur implication dans les prises de décision formelles et les rôles de leadership afin d’identifier des voies et moyens pour renforcer le leadership féminin dans la sphère politique. L’étude a été conduite suivant une méthode qualitative qui vise à faire une analyse des facteurs qui contribuent au faible engagement politique des femmes leaders au Burkina Faso en se basant sur les entretiens semi-structurés comme outil de collecte de données. Comme résultats, nous remarquons avec ce travail montre qu’en 1995, les femmes étaient représentées au parlement respectivement 5,6 %). Pendant cette législature, le Burkina Faso a occupé la 18ème place sur les 22 listés. La situation des femmes à l’Assemblée ne s’est pas améliorée alors qu’elle a connu des bonds qualitatifs dans les parlements des autres pays. Cela permet aux femmes de se heurter à quelques obstacles spécifiques qui leur empêchent de s'engager pleinement dans la sphère politique. Comme conclusion, au cœur de nos préoccupations dans cette étude se trouve une ambition de décrire et d’analyser le combat des femmes leaders au Burkina Faso. Au quotidien, ces « femmes de devant » mènent le combat sur plusieurs fronts : politique, institutionnel, ménager, associatif, financier, social, éducatif, psychologique, culturel, etc.